Travailler via des start up éphémères
lundi 10 mars 2014 à 21:30Petite correspondance à la gare d’Austerlitz. Il fait beau, des ados massacrent joyeusement “No woman, no cry” sur le piano en libre service de la station, et ça me met de très bonne humeur. J’ai rendez-vous avez Cortex, dont vous n’avez pas entendu parler depuis longtemps, pour un verre en compagnie du Stégosaure en bois du parc du musée d’histoire naturelle afin de passer le temps.
On se raconte qui et quoi. Comment va machin, est-ce que tu as vu le nouveau joujou truc ?
Et puis ça parle boulot, parce qu’on fait ce qu’on fait car on aime le faire, et la passion, c’est plus ou moins ce qui nous réunit.
Il m’explique que depuis quelques temps, il a un nouveau concept de travail : les start up éphémères.
On lui confie des missions, généralement des trucs assez coton, car cortex est un spécialiste. Il ne fait que les trucs qui sont trop durs pour les autres. Si vous pouvez le faire, ça ne l’intéresse pas. Une fois qu’il a accepté, il met sur place sa A-team en cherchant des profils de dev qui correspondent exactement au besoin, et il lance la prog en mode commando.
Il loue quelques milliers d’euros une grande maison, un truc sexy dans lequel on a envie de mettre des filles en bikini ou faire un bbq avec 50 membres de sa famille. Bonne connexion internet required. Il rassemble tout le monde, et ça devient le dortoir de l’équipe pour 2 jours ou 2 mois, le temps de finir la mission impossible.
Ensuite il livre, il se fait payer l’équivalent de votre salaire annuel, il le dépense, et il recommence.
Il crée sa start up pour quelques semaines, dans un joli cadre, sur un projet sympa. C’est cool. C’est fun. Et c’est en France. Comme quoi, Hollywood n’a pas le monopole des hackers branchés.