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le hollandais volant

Site original : le hollandais volant

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Les trucs qui me font détester votre site web en 2019

samedi 9 février 2019 à 13:37

Comme le veut désormais la tradition sur ce site, vu que je surfe pas mal sur le net et que je fais également dans le webmastering et le codage de sites web, voici une liste de pratiques de merdes qu’on trouve sur les sites web et qui m’énervent.

Mon premier article du genre date de 2014. J’ai refait une mise à jour en 2017, et me voilà désormais prêt pour en refaire un pour 2019.

Les notifications

le popup de demande de notification
Non, je veux pas de notifications à outrance.

Le HTML5 apporte plein de possibilités aux concepteurs de sites. L’une d’elles est l’ajout de notifications : un site web, un onglet peut ainsi envoyer une notification au navigateur et même au système. La notif s’affiche alors avec le reste des notifs du système.

Je le dis ici : non, je ne veux pas que votre site me notifie de quoi que ce soit. Je suis assez grand pour regarder l’onglet quand j’en ai envie. Et un popup qui me demande l’autorisation pour pouvoir afficher des notifs, c’est chiant car ça finit de toute façon systématiquement sur « ne jamais activer les notifications sur ce site ».

Rendez-nous plutôt les flux RSS ! C’est comme ça qu’on veut rester au courant des nouveautés de votre site. Ça marche très bien, le RSS.

(Et @Mozilla (et les autres navigateurs) : pitié, utilisez l’outil de notification du SYSTÈME, pas votre truc perso. Sous Mate, Firefox ne respecte pas Notify-OSD et c’est moche).

La géolocalisation

le popup de demande de localisation
Non, tu n’as pas à savoir où je vis.

Ok, celle-ci ne date pas de cette année, mais de plus en plus de site le demandent quand-même, et c’est généralement de façon totalement illégitime : que Google Maps ou OpenStreetMaps me le demande, ok, c’est normal. Mais ton blog personnel, non. Je viens ici pour lire ce que tu a à dire. Toi t’as pas besoin de savoir à 5 mètres près où je vis.

Les bots de hotline

le chatbot de la sncf
Oui ! J’ai une question : tu peux te casser, je suis en train réserver un billet de train, ok ?

Vous arrivez sur un site quelconque et un popup s’ouvre avec un soi-disant opérateur qui vous parle : « Bonjour, en quoi puis-je vous aider ? ». C’est particulièrement vrai pour les sites des SAV, de certains FAI, mais aussi quelques marchands en ligne.
Ils ne sont pas nouveaux, et à l’heure où je publie cet article ils sont moins présents (et moins pourris aussi), mais ils ne remplacent pas encore un formulaire bien foutu.

Un autre truc qu’ils ne remplaceront pas, c’est un humain à qui parler. On s’en fiche de votre chatbot. On ne veut pas parler à un robot. Si votre site est merdique au point que même vous vous savez qu’on aura besoin d’aide, je vous conseille plutôt de virer votre équipe de web-dév pour en recruter un autre.

Si votre site est merdique, la priorité est de le rendre plus accessible, pas de nous tenir la main pour contourner la merde.

À la place, mettez plutôt une page de contact (qui fonctionne) ou un e-mail / numéro de téléphone en bas de la page. C’est beaucoup plus efficace et vos utilisateurs vous remercieront.

Les sites qui stockent les mots de passe en clair

Ça ne se voit pas tout de suite, mais quand on s’inscrit sur un site, votre pseudo et votre mot de passe doivent être stockés quelque part. Comme ça, on peut se connecter la prochaine fois et le site vous reconnaît.
Il arrive que vous oubliez votre mot de passe. Dans ce cas, on utilise une fonction « mot de passe oublié » et le site enclenche une procédure de restauration du mot de passe. Si le site est bien fait, il envoie un lien sur votre boîte mail. En cliquant dessus, votre mot de passe (celui que vous avez oublié) est effacé de la base de donnée du site et vous êtes invités à en entrer un nouveau.

Si le site est mal foutu, alors l’ancien mot de passe vous est renvoyé par e-mail.

À première vue, vous renvoyer le mot de passe peut semble plus pratique et plus rapide. En réalité, il s’agit là d’une très mauvaise pratique.

En effet, ça signifie que le site peut connaître votre mot de passe : donc qu’il est stocké en clair dans la base de données, virtuellement à la vue de n’importe qui. La solution est alors de créer un « hash » du mot de passe (en gros, un code produit à partir du mot de passe, mais avec lequel retrouver le mot de passe est impossible). Comme ça, quand on se connecte, on recalcule le hash et c’est lui qu’on compare à ce qui se trouve dans la base de données. Comme ça, le site ne connaît pas votre mot de passe, et les administrateurs et les pirates non plus. C’est beaucoup plus sécurisé et c’est la bonne méthode aujourd’hui.

Sauf qu’en 2018, il y a toujours des sites qui stockent des mots de passe en clair… Et ça devient très grave. Même la CNIL condamne ces pratiques…

Les sites qui interdisent certains caractères dans le mot passe

C’est symptomatique du point précédent : si l’on stocke correctement un mot de passe, on le fait sous la forme d’un hash (donc une chaîne alpha numérique, empreinte du mot de passe). N’importe quel caractère peut être donné, ça finit toujours en hash.

Si l’on n’utilise pas un hash, alors oui il faut vérifier que le mot de passe ne va pas corrompre la base de données (et encore, avec les requêtes préparées, ce problème ne devrait plus en être un).

Quoi qu’il en soit, si je veux mettre @%£*ע#$☢☹⚠ dans mon mot de passe, je devrais pouvoir le faire. Quant à mettre une limite afin que les néophytes ne se trompent pas, ça revient à tirer tout le monde vers le bas.

Ça serait comme forcer tout le monde à boire de la purée ou de la bouillie sans aucun allergène sous prétexte que certains ne peuvent plus mâcher ou ne peuvent pas tout manger.

Éduquez plutôt les internautes, au lieu de faire un compromis sur la sécurité. À vous de voir : est-il plus probable que Mme Michu se trompe de mot de passe à cause de vous, ou que la CNIL vous tombe sur le dos avec 500 k€ d’amende pour un défaut dans votre sécurité ?

Les sites qui t’envoie un mail à chaque fois que tu te connectes

Certains sites t’envoient un mail à chaque fois que tu te connectes dessus. Si d’un point de vue sécuritaire ça peut paraître louable, ça fait surtout pas mal de spam.

En particulier, c’est ce que fait OVH Telecom, quand je me connecte à leur interface. Déjà, je me connecte depuis chez moi (donc avec l’IP qui m’est attribué), donc a priori ça ne devrait pas être frauduleux. Aucun moyen de désactiver ça, et aucun moyen de me mettre sur liste blanche. Mais surtout, c’est juste un e-mail pour me dire « vous vous êtes connectés » : il n’y a pas de 2FA ni rien.

Je ne vois pas trop l’utilité dans ce cas : si un pirate cherche à changer mon mot de passe, c’est à ce moment-là qu’il faut m’envoyer un e-mail (éventuellement avec un lien pour le changer).

Les e-mails de connexion qui arrivent en retard

Certains sites, que ce soit pour changer ton mot de passe ou justement confirmer une connexion, t’envoie un e-mail avec un lien de connexion. Ça c’est bien seulement si l’e-mail arrive dans les 30 secondes après avoir voulu se connecter.

S’il faut attendre ne serait-ce que 5 minutes, alors ça devient vite très chiant (oui on est la génération pressée, désolé).

Bien-sûr, je ne parle pas d’un grand site français qui met jusqu’à 4 heures pour envoyer un e-mail

Les pop-up pour le pistage

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Encore heureux que tu respectes mon choix, connard !

Les navigateurs prévoient une fonction qui permet de spécifier au site visité qu’on ne souhaite pas être pisté. C’est plus ou moins respecté par les sites, mais ça a le mérite d’exister.

Certains sites n’ont pas vraiment compris les principes de base du « ne pas faire chier l’utilisateur » et qui affichent alors un joli pop-up en JS « Vous avez demandé à ne pas être pisté. OK/Annuler ». Suivi d’un second pop-up « Nous respectons votre choix. OK/Annuler ».

Ces popup sont bien-sûr bloquants et mettent en avant l’onglet en question (donc si t’étais en train de lire un truc dans un autre onglet, t’es dérangé).

Conseil aux pages-web :

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(cf ce mème)

Respectez l’utilisateur et son choix. C’est son choix, vous respectez, point.

Les pop-up RGPD

Comme si les pop-up pour s’inscrire, pour follower, pour donner l’e-mail, pour accepter les cookies, pour demander la géolocalisation, pour confirmer le pas-de-pistage, pour demander de désactiver la pub, pour recommander Chrome, pour nous dire d’activer Flash… ne suffisaient pas, désormais il y a le RGPD.

C’est le règlement qui oblige les sites à nous demander la permission pour utiliser certains cookies. Au fond c’est une bonne chose, mais encore une fois, la façon dont c’est implémenté par les différents sites fait que c’est une entrave constante à la navigation.

Non seulement ces popup sont très chiants, mais surtout ils ne servent à rien : dans 90 % du temps, ils ne présentent qu’un bouton pour tout accepter (chose qu’ils veulent) et jamais pour tout refuser (choser qu’ils craignent) ; et comme nous on veut lire le putain d’article, on est obligé de tout accepter et au final le RGPD n’aura servi à rien. Enfin si : maintenant en cas de problème, le site pourra se défausser sur nous : « ah, mais mon bon monsieur, vous avez accepté et maintenant votre numéro de téléphone est dans la nature ».

(Et à vrai dire, ça fait plutôt double emploi avec la fonction déjà présente dans mon navigateur pour bloquer le pistage, et celui pour bloquer les cookies tiers, mais c’est un problème d’incompétence de nos élus).

Les mesures anti-scroll

J’ai déjà parlé des mesures anti-clic-droit l’an dernier, et des mesures visant à capturer les événements qu’on produit en faisant des raccourcis claviers (Alt, Shift, etc.). Jusqu’à récemment je n’avais encore pas vu un autre truc : une méthode qui m’empêche de produire un « clic-molette » sur la page, pour scroller très vite tout en bas ou tout en haut.

Du coup, sur une page de 3km, je vois obligé de faire fumer la molette manuellement. C’est ridicule : arrêtez de capturer les événements par défaut !

Laissez notre souris et notre clavier tranquilles, à la fin ! Si vous voulez utiliser des raccourcis clavier, il existe déjà un truc pour ça (les accesskey). C’est ensuite le navigateur qui fait en sorte que ça n’entre pas en conflit avec les autres raccourcis claviers.

Ce blog a 10 ans \o/

jeudi 7 février 2019 à 07:31

photo d’un gâteau
Juste pour vous annoncer que ce site a désormais 10 ans (et selon la légende de ce vaisseau, j’ai le droit de passer une journée sur terre, après 10 ans en mer :p).

Ce site a débuté le 7 février 2009.

À l’époque ce n’étaient que quelques pages HTML très très moches (le blog n’était pas même là : il est venu quelques mois plus tard seulement). J’étais encore étudiant quand j’ai commencé, je sortais de lycée, en réalité. Beaucoup de choses se sont passées depuis, mais je suis toujours là.

Je ne vais pas tout raconter (ça serait trop long, et pas sûr que ça intéresse), mais je tenais à marquer le coup avec un petit article, et surtout à vous remercier : vous faites partie de ce blog, de cette aventure. Beaucoup d’articles sont venus de choses que vous m’avez partagé (par e-mail, sur Twitter, etc.) et j’ai appris plus que jamais en interagissant avec vous tous. Merci pour tout ça.

Malgré quelques passages à vide en ces dernier temps, j’ai repris un peu ce blog en main. À vrai dire, je me suis beaucoup investit sur mon blog scientifique, pour lequel j’ai beaucoup écrit.

Je compte bien essayer de maintenir le cap : partager ce qui me tient à cœur, que ça plaise ou non.
La plupart d’entre-vous ont compris cela : je discute souvent avec certains à propos de ce que j’écris (ils se reconnaîtront) et on échange nos avis, ceux qui convergent et ceux qui divergent : c’est un vrai plaisir.

J’ai aussi fait des erreurs, mais je travaille dessus. Vous êtes nombreux à avoir l’œil vigilant et beaucoup me remontent les conneries que je poste quand ça arrive : merci pour ça aussi, non seulement vous me corrigez, mais vous participez également à réduire l’information fausse qui circule et ça c’est un bien important, pour aujourd’hui mais aussi pour « demain ».

Autrement, ce site, c’est, à ce jour :

Enfin, pour en savoir plus sur le site, c’est là (ou ) et pour quelques trucs sur moi, c’est là (ou au besoin).

Bref, bon anniversaire le Le Hollandais Volant, et on lève l’ancre pour les 10 années qui viennent, toujours sans pub ni mouchards (mais avec une page tipeee) ?

ÉDIT :
Au fait, voilà à quoi ressemblait le site par le passé le thème de mon site.

Et pour ceux qui sont curieux de savoir comment ça se passe de l’autre côté, le blog tourne avec un CMS maison ; et écrire un article ressemble à ça.

image d’en-tête de Will

Détruire la mythe de la batterie qui se charge en 3 secondes

lundi 4 février 2019 à 22:14

recharger un PC
Actuellement, le principal problème des appareils électriques comme les téléphones et les voitures électriques, c’est l’autonomie et le temps de charge. Aussi, si le temps de charge était réduit à quelques secondes, un gros problème serait déjà résolu.

Malheureusement, ça ne sera jamais le cas.

C’est une question de débit d’énergie électrique, autrement dit de puissance. Aujourd’hui, la majorité des téléphones sont rechargés avec de l’USB, en général sous 5 volt et 1 ampère (5 V/1 A), soit 5×1 = 5 W de puissance.

Une batterie Li-ion de 3 000 mAh contient 11,1 Wh d’énergie. Ça signifie, qu’il faudrait 1 h pour recharger le téléphone sous 11,1 W. Avec la puissance de l’USB, il faut donc 11,1 Wh ÷ 5 W = 2,22 heures (2 h 15 environ — en réalité il faut un peu plus, à cause des circuits internes et des pertes, comme l’échauffement).

Le truc maintenant : si on veut diviser le temps de charge par 2, 5 ou 10, alors il faut augmenter la puissance par 2, 5 ou 10.

Réduire le temps de chargement à 3 secondes revient utiliser un facteur de 2 700 (car 2 700 × 3 secondes correspondent à 2 h 15 minutes). La puissance, devra-t-elle être multipliée par 2 700.

De 5 W, on passera à 13 500 W. Cette puissance est celle de 18 chevaux (des « chevaux-vapeur »).

C’est une puissance considérable : la plupart des maisons sont équipées pour 6 000 W ou 9 000 W (des kVA en fait, mais c’est pas le sujet). Recharger un téléphone, même pendant seulement 3 secondes fera sauter les plombs chez vous, vous évitant de brûler votre maison avec une puissance trop important traversant votre installation électrique.

Et ça, c’est simplement pour recharger un téléphone de 150 grammes.
Pour une voiture électrique contenant environ 900 kilos de batteries, la puissance requise pour la recharger en 3 secondes serait celle d’une ville de 30 000 habitants.

C’est ridicule.

Alors oui, on peut essayer de faire mieux que 45 minutes, et réduire ça à 30 voire 15 minutes (ce qui serait déjà pas mal), mais guère au-delà. Déjà parce que votre maison ne le supporterait pas, mais votre téléphone non plus. Déjà que la charge « rapide » en USB-C est mauvaise et chauffe votre appareil, alors une puissance encore plus grande… n’en parlons pas.

image d’en-tête de James Chao

Oui, j’avais déjà fait un article sur la question, mais j’espère que celui-ci est plus clair.

À propos des propositions sorties du débat sur « la parole aux Français »

samedi 26 janvier 2019 à 13:54

Mon avis rapide sur ça :

Prison ferme pour les fraudeurs fiscaux, impôt sur la nationalité, retour de l'ISF... les propositions faites dans l'émission «La parole aux Français» | www.cnews.fr

Élargir la liste des produits de première nécessité et abaisser leur TVA à 0% (88% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

+1

En particulier pour la « women-tax » comme on l’appelle parfois.

Retour de l'impôt sur la fortune avec des tranches plus élevées et une exonération pour les personnes investissant dans les PME (77% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

+1
J’aurais dit « davantage de tranches », plutôt, pour un truc plus progressif (voire continu).

Remise à plat et examen des niches fiscales (93% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

Gros +1.

Ce matin je vois passer qu’en Europe, c’est 800 milliards de fraude. Rapporté aux 350 millions d’habitants de l’UE, ça fait ~2 500 €/an par personne sur lequel les gens s’assoient en Europe à cause de l’évasion fiscale.

2 500 €/an, c’est comme si tout le monde s’asseyait sur un 1 à 2 mois de salaire.

Mise en place de l'impôt sur la nationalité

J’ai bondi en lisant ça (« faire payer un impôt par les étrangers ? »), mais en fait c’est juste faire payer les gens qui vivent à l’étranger. En gros, si tu es Français vivant ailleurs, tu payes un impôt.

Dans les deux cas, j’aurais tendance à dire non : les impôts doivent être payés sur les revenus et là où ils sont générés.

Si un étranger vient ici, il paye son impôt ici.
Si un Français va ailleurs, il paye son impôt ailleurs. J’ai pas de problème avec ça.

Donc −1.

Suppression de la CSG pour les retraités qui perçoivent moins de 2.000 euros par mois (86% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

À voir pour où placer la barre, mais +1.
Je ne suis pas non plus convaincu de la pertinence de faire payer une CSG à des gens qui ont déjà contribué toute une vie active (qui est faite pour ça). La retraite, on la leur doit. Ce n’est pas un revenu, c’est leurs économies.

En revanche, faire payer des charges sur les autres revenus qu’ils se font à côté, oui, et au même taux que n’importe quel revenu (mais c’est probablement déjà le cas).

Revalorisation des retraites (91% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

+1

Instauration d'un prix plancher pour les matières premières agricoles en tenant compte des coûts de production des agriculteurs (95% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

+1

Mais ça, ça vient aussi de l’hégémonie des supermarchés qui font ce qu’ils veulent.

Si l’offre des « paniers hebdomadaires de légumes » (par exemple) était plus important et pas aussi orienté « hipster » (pardonnez l’expression, mais c’est l’image que ça donne), peut-être que ça irait mieux.

Ces paniers ne sont pas chers : c’est moins cher qu’en supermarché et souvent meilleurs (et souvent aussi bio, local et de saison). Donc peut-être que les supermarchés s’aligneraient s’ils perdent tous leurs clients.

Établir une peine de prison ferme (3 ans) pour les fraudeurs fiscaux (88% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

Gros +1
Y a pas de raison que celui qui vole un bout de pain fasse 1 an de taule mais celui qui vole 5 millions ne le fasse pas simplement parce qu’il porte une prison #carlosGhosn #rendsLArgent

- Augmentation du SMIC à 1 800 euros bruts par mois (soit 1 382 euros nets)

Pas sûr.
Plus d’argent n’est pas forcément mieux que baisser le prix des choses. Si on réglementait déjà les loyers (et qu’on forçait les proprios à faire la maintenance de leurs bâtiments, accessoirement) et qu’on baisse le prix des choses utiles, c’est une solution qui profiterait à aussi bien, et à davantage de monde.

Faudrait plutôt faire du Smic une exception et revaloriser la valeur du travail (en obligeant genre 25 % des bénéfices à être redistribués à ceux qui la produisent : les employés ; là aussi, pourquoi pas par paliers sur le bénéfice).

Le CICE réservé aux TPE-PME (92% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

Pas d’avis.

Création d'un ministère pour les retraités (71% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

Encore un ministère ?
Faudrait plutôt des élus qui représentent réellement leurs administrés et qui soient en contact avec eux, les écoutent et les représentent eux plutôt que leur parti politique.

Limiter à 25 le nombre d'élèves par classe

+1.

Pour conclure : il y des idées, dont des bonnes.
Malheureusement, Macron a déjà dit qu’il ne reviendrait pas en arrière sur ce qu’il a déjà fait : donc les 3/4 de ces points iront directement à la poubelle à l’Élysée.

[Programmation] break & continue pour accélérer les scripts

samedi 26 janvier 2019 à 10:54

i
Parfois il suffit d’un rien pour accélérer des scripts, et comme ça ne coûte rien et que ça peut rendre service, il faut s’en servir.
Aujourd‘hui, l’astuce est toute bête, mais je ne la voit pas tant que ça non plus, d’où mon partage.

break

Quand on fait une boucle (for, while…) sur un tableau ou une liste, par exemple pour trouver un élément particulier du tableau, on peut gagner beaucoup de temps en sortant du tableau une fois qu’on a trouvé le résultat.

Ainsi, au lieu de ça :


// soit $array un tableau de 1 000 éléments
for (var i=0, len=array.length; i<len ; i++) {
    if (array[i] === recherche) {
        console.log('élément trouvé : ' + i);
    }
}


On peut faire ça :

// soit $array un tableau de 1 000 éléments
for (var i=0, len=array.length; i<len ; i++) {
    if (array[i] === recherche) {
        console.log('élément trouvé : ' + i);
        break;
    }
}


Où est l’optimisation ?
Il est avec le break : étant donnée qu’ici on recherche un élément du tableau en particulier, une fois qu’on l’a trouvé, il est inutile de perdre du temps de chercher dans les éléments qui suivent. Par conséquent, on va utiliser break pour sortir de la boucle for dès qu’on a rempli la condition.

Un élément recherché dans un tableau se trouve en moyenne à la moitié du tableau (parfois au début, parfois à la fin, mais en moyenne, au milieu). Du coup, en moyenne, on gagne 50 % de temps de calcul.

Une autre solution plus adaptée dans le cas des conditions, mais moins flexible je trouve, pourrait être de faire avec while :


// soit $array un tableau de 1 000 éléments
var flag = false, i=0;
while (array[i] && !flag) {
    if (array[i] === recherche) {
        console.log('élément trouvé : ' + i);
        flag = true;
    }
    else {
        i++
    }
}


Perso je préfère utiliser for plutôt que while, mais ce dernier fonctionne aussi. En JS, il existe aussi .forEach, .each, for of, for in, tous pour leur propres application, mais on peut parfois utiliser break aussi (même si ça dénaturerait un peu le forEach, qui ne serait alors pas pertinent).

Notez que le gain de temps/énergie/temps processeur devient vite non-négligeable lorsque l’on commence à imbriquer plusieurs boucles for les unes dans les autres. Imbriquer 2 boucles de 1 000, ça fait 1 000 000 de tests à effectuer. Si les tableaux ne sont (virtuellement) plus que de 500, alors on réduit le temps de calcul de 75 % (plus que 250 000 calculs).

Bref, dès que vous le pouvez, sortez de la boucle et gagnez du temps.

À retenir : le break permet de sortir de la boucle. Son comportement est un peu différent du continue que voici.

continue

continue permet de sortir de l’itération courante dans une boucle, c’est pratique si l’on souhaite sortir de l’itération sans ajouter un if/else supplémentaire.

C’est utile, si je souhaite effectuer plusieurs calculs sur des éléments du tableau, mais que je dois exclure certains éléments.

Imaginons que l’on ait un tableau (de 1 000 éléments) d’objets "personne" et que seuls certains d’entre-eux ont renseigné leur âge. Pour ceux-là, et uniquement ceux-là, on souhaite vérifier si c’est leur anniversaire. Pour les autres, on ne fait rien.

Plutôt que de faire ça :


for(var i=0, len=array.length; i<len ; i++) {
    if (array[i].birthday !== undefined) {
        if (array[i].birthday === today) {
            console.log('Bon anniversaire !);
        }
    }
}


On peut faire ça :


for(var i=0, len=array.length; i<len ; i++) {
    if (array[i].birthday === undefined) {
        continue;
    }
    if (array[i].birthday === today) {
        console.log('Bon anniversaire !);
    }
}


Ici, si l’anniversaire n’est pas défini, on sort de l’itération en cours et l’on passe à la suivant : inutile d’effectuer les autres tests.

Ok, ici, c’est le gain est nul, mais dans certains cas il ne l’est pas.
Un exemple concret où je l’utilise c’est dans mon lecteur RSS : une fois que les éléments sont marqués comme lu, je ne souhaite plus les voir affichés, mais comme ils sont toujours sur la liste des éléments, il faut les ignorer.
Plutôt que d’utiliser un if/else ou un switch, j’utilise ça :

if (this.eventsList[i].action == "deleteEvent") continue;


Ça tient en une seule ligne, c’est discret et ça ne gêne pas la lecture du code.
D’autant plus que si l’élément n’est pas à supprimer, il peut avoir plusieurs autres .action
D’un point de vue « lecture du code », je préfère utiliser le if/else pour quand je dois effectuer une action dans les deux cas. Si je n’ai qu’un seul cas à traiter, je ne prends que if.
Si j’ai tous les cas à traiter (>2) je prends un switch, et si j’ai n-1 cas à traiter, je mets un continue au début, plutôt qu’un if suivi d’un gros else
Chacun ses façons de faire, mais j’apprécie celle-ci parce qu’elle réduit les niveaux d’indentation et le nombre de blocs indentés, qui rendent parfois le code difficile à suivre.


Conclusion

On peut décrire break et continue comme l’équivalent des return dans une fonction (si on ignore le fait que return renvoie un résultat en plus de terminer la fontion). Return a pour effet de terminer la fonction et renvoyer un résultat.
Break et continue ne retournent pas de résultat, mais terminent le code en cours :



Comme j’avais expliqué dans mon article sur la prog récemment, il n’y a pas qu’une seule façon de faire, mais si le but est de faire un code rapide et moins gourmand en ressources, il n’y a pas 36 solutions : il faut réduire l’empreinte CPU, et ça, ça passe surtout par le nombre de calculs qu’il doit effectuer (et dans une moindre mesure, le type de calculs, mais ça ça sera pour une autre fois).

image d’en-tête de Jun OHWADA