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le hollandais volant

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Option Tempo d’EDF et quelques calculs

dimanche 5 mars 2023 à 16:18

Photo de lignes électriques.
Dans le tarif Bleu d’EDF, et outre l’option Base et l’option heures creuses / heures pleines (HC/HP), EDF propose également une option appelée « Tempo ». Il pousse encore plus loin de concept des HC/HP, en proposant non plus deux tarifs différents, mais six, dont cinq sont moins chers et un plus cher.

L’idée des HC/HP est d’inciter les gens à faire tourner leurs appareils la nuit plutôt que le jour. Pourquoi ? Car la nuit, la demande en électricité est très faible, et le jour, très forte. En décalant sa conso la nuit, on décale les pics de consommation et donc la charge sur le réseau. Ça arrange EDF (en production) et RTE (en transport).

En échange de cette souscription à la place du tarif de base et de la volonté de décaler sa consommation, on paye un peu plus cher le jour (10 % en plus) mais on paye bien moins cher la nuit (25 %).
Autrement dit, avec un peu de méthode, ça touche directement au portefeuille et dans le bon sens.

Le tarif Tempo pousse l’idée encore plus loin. On conserve l’idée d’une différentiation jour / nuit, mais on ajoute aussi une différentiation sur les jours de l’année. Ainsi, on trouvera des jours rouges, des jours blancs, et des jours bleus :

C’est RTE qui fixe la « couleur » du jour. Dans une année de 365 jours (qu’ils comptent de septembre à août) ils ont droit de poser :

Il est à noter que par rapport au tarif de base, le tarif en tempo est toujours avantageux, sauf 22 jours par an, et dans ce cas, seulement en journée.

Bien-sûr, pour que ça soit rentable, il faut pouvoir décaler sa consommation. C’est-à-dire la nuit, toutes les nuits, mais aussi hors des jours rouges. Or, les journées rouges sont les jours où tout le monde consomme plus, et probablement vous y compris. Néanmoins, ce n’est pas forcément un problème si on se chauffe autrement qu’à l’électricité par exemple.

Voici les tarifs EDF, extraits de leur brochure tarifaire :

Tableau des tarifs EDF 2023.
Tarif Bleu EDF en 2023, prix en centimes d’euros (source)

Dans mon cas

Dans mon cas, je n’ai pas le gaz. Tout est électrique : cuisine, chauffage, eau chaude, voiture, et tous les autres appareils.

Mes trois gros postes de consommation sont l’eau chaude, la voiture et le chauffage (en hiver). Le chauffe-eau et la voiture sont déjà programmées pour fonctionner exclusivement la nuit.

Deux des trois sont donc décalés la nuit, le choix d’être en HC/HP était totalement logique. Sur une année, je consomme 3 fois plus en heures creuses qu’en heures pleines : cette option était déjà attractive pour moi et je l’avais aussi déjà.

Et cela se voit sur la facture !

Avec le Linky et depuis le site d’EDF, on peut récupérer ses données de consommation. J’ai donc fait le calcul sur tout 2022.

Si j’étais resté en tarif Base, j’aurais payé 1 042 €.
Grâce à l’option HC/HP, je suis passé à 924 €.

J’ai donc gagné environ 10 % sur la facture.

Pas mal, surtout que je n’ai rien eu à faire sinon à programmer la voiture et le chauffe-eau une bonne fois pour toutes. Le chauffe-eau était lui déjà branché sur un rupteur activé par le signal « heures creuses » du réseau EDF.

Et en Tempo, ça donne quoi ?

Je viens de passer en Tempo depuis un mois, après en avoir découvert l’existence il n’y a pas longtemps.

Je n’ai pas beaucoup de recul avec l’utilisation en Tempo et en adaptant la consommation pour le moment. Néanmoins, vu que c’est plus attractif la grande majorité du temps et que je continue de consommer surtout la nuit, ça ne peut qu’être intéressant.

Pour en être absolument sûr, j’ai fait une simulation sur l’année 2022 : avec les consommations passées, est-ce que l’option Tempo aurait été attractive ?

J’ai simplement appliqué la facturation Tempo à ma conso sur 2022, en appliquant les différents tarifs sur les différents jours de l’année. Et là, j’obtiens un total de 765 € en Tempo, contre 924 € en HC/HP (et 1 042 en base).

J’aurais donc économisé 277 €, soit pas loin de 25 % de la facture par rapport au tarif Base, et environ 20 % par rapport au tarif HC/HP.

Autrement dit, c’est une option très intéressante pour moi !

Mieux : ceci est une estimation sur ma conso réelle, mais surtout, non-optimisée. Nul doute qu’avec quelques ajustements, essentiellement les jours rouges, je peux économiser beaucoup plus. Et à raison de 0,67 € par kWh en HP les jours rouges, les économies, si elles sont possibles, vont être très faciles.

Une chose notable : sur ces 765 €, il y a 289 € pour les seuls 22 jours rouges. C’est presque autant que les 300 jours bleus, où j’aurais payé 353 € au total !
Le kilowattheure est environ 7 fois plus cher en HP-Rouge qu’en HC-bleu. Cela va donc très vite dès qu’on a trouvé comme décaler sa consommation.

Est-ce que cette tarification est faite pour vous ?

Déjà, si vous n’avez pas envie de vous embêter avec les HC/HP et la couleur des jours, c’est simple : l’option n’est pas faite pour vous. Il faut le pouvoir, mais aussi le vouloir.

Ensuite, si vous utilisez peu le chauffage électrique et que votre ballon d’eau chaude et même éventuellement votre voiture électrique sont programmés pour tourner la nuit, faites une simulation ! L’option HC/HP est probablement très clairement faite pour vous, et peut-être l’option Tempo aussi.

Il faut bien voir que seuls les HP rouges sont beaucoup plus chères, et ça ne concerne que la période diurne et au cours de seulement 22 jours par an.

Maintenant, il y a fort à parier que les économies tout le reste de l’année peut très facilement être suffisant pour dépasser la perte sur quelques journées rouges. C’est exactement mon cas : en appliquant une tarification Tempo sur ma conso de l’an dernier, ma facture diminue immédiatement de 20 % !
Bien-sûr, l’idée est d’inciter à décaler sa consommation, histoire de consommer quand l’électricité est disponible et quand elle est la moins chère possible.

Si vous avez un chauffe-eau programmable et véhicule électrique, et bien-sûr si cette gymnastique vous amuse, alors Tempo est fait pour vous (à condition de ne pas avoir un très gros poste de consommation à côté et en journée, comme un grand besoin de chauffage électrique par exemple.

Quelques points supplémentaires

En vrac :

Sur les HC/HP :

Sur les couleurs :

Sur votre Linky, vous pouvez voir quel tarif est appliqué en ce moment. Il s’agit de l’index qui a le petit astérisque devant : « * ». Il n’est pas possible par contre de voir quel sera le jour de demain directement sur le compteur. Il existe par contre les sites qui permettent de voir ça :

Ces outils sont branchés sur les API de RTE/EDF.

On peut aussi demander à être notifié par mail ou SMS dès que la couleur du lendemain est connu d’EDF. Dans mon cas, juste pour voir, je constate que le SMS n’est envoyé que si le lendemain est rouge. Si c’est bleu ou blanc, je ne reçois rien.

Conclusion

Je ne cherche pas ici à vous pousser vers l’option Tempo.

Mon but ici est de :

Ce dernier point est évidemment subordonné à quelques ajustements de votre consommation, mais c’est possible et dans certains cas, facile.
Il est même possible que ce soit déjà attractif sans rien changer si vous consommez déjà majoritairement la nuit.

En bref, renseignez-vous !

Pour ceux qui veulent, voici mon tableau avec les jours, dans lequel il suffit de coller les données en page 1 que vous donne EDF (si vous avez un Linky et êtes déjà en HP/HC) et pour l’année 2022, et de voir en page 2 le résultat :

Ça n’est pas à prendre pour argent comptant, car c’est une simulation, mais ça donne une idée : si vous avez, comme moi, déjà une différence de −20 % sur votre facture, alors le gain n’est pas trop à démontrer.

image d’en-tête de Chris Hunkeler

Free Mobile : bloquer tous les démarcheurs

mercredi 4 janvier 2023 à 18:15

Un écureuil au téléphone.
Free Mobile propose un système de filtrage des appels, entrants ou sortants, assez poussé.

Ça tombe bien, je suis client chez eux, et depuis le 1ᵉʳ janvier, les démarcheurs ne peuvent utiliser qu’une liste précise de numéros, à savoir :

01 62 ** ** **
01 63 ** ** **
02 70 ** ** **
02 71 ** ** **
03 77 ** ** **
03 78 ** ** **
04 24 ** ** **
04 25 ** ** **
05 68 ** ** **
05 69 ** ** **
09 48 ** ** **
09 49 ** ** **

Autrement dit, pour bloquer — en théorie — tous les démarcheurs, vous pouvez créer 10 règles de blocages et le démarchage sera du passé.
Bien-sûr, ça serait le cas si tous ces harceleurs publicitaires respectaient les règles. J’en doute. Néanmoins, un tel filtrage devraient en bloquer un certain nombre.

Si vous êtes client Free Mobile, allez dans votre espace client > mes services.

Activez l’option (gratuite) du filtrage des appels :

Capture d’écran Free.
Ensuite, cliquez sur le petit crayon pour ajouter des règles :

Capture d’écran Free.
Vous avez alors un formulaire comme ça :

Capture d’écran Free.
Ce formulaire est assez rapide à comprendre, mais il est un peu bugué.

En particulier pour ce qui est de « entrante » et « sortante » : si vous cochez les deux, seul le « sortante » ne sera pris en compte. Le mieux est donc de ne cocher que le « entrante », et de remplir le reste exactement comme suit, puis de valider :

Capture d’écran Free.
Ensuite, vous faites pareil pour les autres numéros, avec à chaque fois les 4 premiers chiffres de la plage de numéros de démarchage, puis un astérisque « * ».

À la fin, vous aurez toute la liste de bloquée :

Capture d’écran Free.
Et voilà, normalement plus aucun numéro de démarchage — en tout cas ceux qui respectent la loi — ne devrait vous parvenir, quel que soit votre téléphone (Android, iOS…) car le filtre se fait directement au niveau de l’opérateur téléphonique.

Il est même possible (à vérifier, chez les clients Free pour le téléphone fixe) que ça bloque aussi sur votre fixe.

On verra si ça marche.
Autrement, quel que soit votre opérateur, il y a l’application Orange Téléphone qui est pas mal du tout. Elle a une grande base de données de numéros fumeux, renseigné par les utilisateurs. Une fois installée, l’application regarde le numéro appelant et bloque (ou rend silencieux) un appel détecté comme étant du spam.

L’appli Orange :

image d’en-tête de Brecht Bug

« J’ai pas besoin de pneus neige, j’ai un 4x4 »

mardi 3 janvier 2023 à 18:37
gneugneugneu j’ai pas besoin de pneus neige, j’ai un 4x4.

Combien de fois faut pas l’entendre ça ?

Regardez les comparatifs : 4WD VS Winter Tyres - Do you need winter tyres if you have 4WD? - YouTube.

Là il fait le test, sur la neige :

Le résultat est sans appel : ce sont les pneus qui font tout. Et pas qu’un peu : la différence est grande.

Maintenant deux choses très importantes que n’ont absolument pas compris ceux qui râlent contre la loi Montagne (la loi obligeant les équipements hivernaux dans certains départements) :

  1. Les pneus neige ne sont pas juste des pneus avec plus de crampons.
  2. Les départements concernés ne le sont pas seulement parce qu’il y a plus de neige.

Concernant le #1 : La gomme est différente également.
Par temps froid, le caoutchouc se vitrifie (au niveau moléculaire) et devient dure et lisse comme du verre. Dans les pneus été, la température de transition vitreuse (T°g) est à environ 7 °C.

Dans les pneus hiver, il est beaucoup plus bas (ce brevet de Michelin parle d’un T°g entre 0 °C et −80 °C) : la gomme reste tendre et le pneu conserve son adhérence et sa souplesse.

Donc on peut bien avoir un Hummer si on veut, mais si on a des pneus glissants comme du verre, ça reviendra à rouler sur des peaux de bananes.

Concernant le #2 : Les départements concernés sont montagneux, ce qui signifie qu’il y a des montés et des descentes partout. Je parle de pentes >5 % avec 100 à 400 m de dénivelés à chaque fois, quand c’est pas nettement plus localement, y compris sur autoroute, et globalement absolument partout. Ce n’est pas le Nord ou la Belgique (ni les Pays-Bas) où la seule montée est celle du trottoir que vous obstruez.
Et une montée, c'est franchement pas comme du plat. Même avec 2 cm de neige, si vous n'avez pas l'équipement qu'il faut, c'est simple vous restez en bas.

Et donc au milieu de route, incapable de vous ranger. Quant à ceux qui descendent, le freinage est difficile est ça sera l'accident. Et comme vous n'avez pas l'équipement adéquat, vous n'êtes pas en situation de rouler et vous serez déclaré responsables.

Voilà un autre exemple, où ils comparent une citadine en traction et 2 pneus hiver, et un 4x4 avec quatre pneus été. Certes, le 4x4 est bien plus lourd dans leur test. Mais il l’est aussi dans la réalité : votre 4x4 est plus lourd qu’une petite voiture, et finira dans le fossé dès qu’il y a un peu de neige.

Et concernant les pneus 4 saisons ?

Voir ici et .

Là le résultat est plus mitigé :

Si on devait classer tout ça, du meilleur au pire et en extrapolant sur les configurations qui n’ont pas été essayées :

  1. 4x4 en pneu hiver
  2. 4x4 en pneu quatre saisons
  3. 2x4 en pneu hiver
  4. 2x4 en pneu quatre saisons
  5. 4x4 en pneu été
  6. 2x4 en pneu été

On constate qu’avoir des pneus adapté est plus important qu’une transmission intégrale (4x4). Le pneu 4 saisons est un bon compromis, mais sur la neige, il ne vaut pas un pneu hiver (et en été, en termes de consommation de carburant et usure, il ne vaudra pas un pneu été).

En ce qui me concerne : je continuerais à faire changer mes pneus deux fois par an : pneus été en été, et pneus hiver en hiver.
En hiver, je le fais par souci de sécurité : j’ai déjà roulé dans la neige, et les pneus hiver s’en sortent parfaitement, y a pas à dire. Ça reste une conduite sur la neige, mais ça n’agit pas comme des skis.

Et en été, par souci d’économie.
Aucune loi n’interdit d’utiliser un pneu hiver en été, c’est juste que si c’est pour bouffer les pneus en 1 000 km, c’est pas la peine.

Si le pneu hiver est adapté en hiver car reste tendre et conserve son adhérence, en été il est beaucoup trop tendre et s’use très vite, en plus de provoquer une surconsommation importante (beaucoup de pertes de couple dans le caoutchouc).

J’estime, mais il faudrait tester (je ne les ferais pas), que jongler avec deux sets de pneus revient moins cher que conserver juste un set de pneus 4 saisons. Ok, y a pas le changement à faire, mais le pneu 4 saison sera bouffé plus rapidement que les autres dans leur saison respective. Qui plus est, en été, le pneu été offrira un net avantage en termes de consommation de carburant : moins de pertes élastiques dans la gomme.

Et faut pas oublier que ce n’est pas une dépense supplémentaire : pendant que vous roulez en pneus hiver, les pneus été ne s’useront pas, et vice-versa. Vos deux sets combinés dureront par exemple 5 ans, là où un set seul durera 2,5 ans (voire moins, vu que l’usure sera plus rapide à cause de l’usage par des temps inappropriés).

Cartouches de GameBoy : comment différentier les authentiques des contrefaçons ?

dimanche 1 janvier 2023 à 12:58

Nostalgie oblige, il m’arrive parfois de chercher de vieux jeux de GameBoy (GB, GBC, GBA…) en ligne ou sur les brocantes, mais il faut faire attention car il circule de fausses cartouches.

Les fausses cartouches sont des système de jeu fonctionnels, mais la cartouche et le circuit à l’intérieur ne sont pas authentiques. Généralement ce sont des circuits récents et dans lequel on a enregistré le jeu que l’on veut puis qu’on a mis dans une cartouche elle aussi « fausse ».

Personnellement j’ai surtout constaté ça avec les jeux Pokémon (rouge, bleu, jaune, or, argent, cristal…) car ce sont ceux que je recherche.
Si vous voulez simplement jouer, ces cartouches vous le permettront sans problème et pour sûrement moins cher.

Mais si vous souhaitez une cartouche de jeu authentique, il faudra faire attention. Cet article vise à montrer comment différencier les fausses cartouches de cartouches authentiques.

L’examen est purement visuel, mais ça se fait très bien. Il y a plusieurs indices qu’on va voir ici.

L’effet « cheap »

Les contrefaçons sont essentiellement « cheap » : la facture est mauvaise, le plastique mal ébavuré, et les deux faces de la cartouche (qui sont maintenues par une vis) ne sont pas forcément l’une en face de l’autre. On voit que c’est du travail bâché, qu’on qualifierait couramment de « chinoiserie » bas de gamme.

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La qualité globale de la cartouche n’est pas la même : cartouche authentique (à gauche) et une cartouche contrefaite (à droite).

La vis de maintien

Sur la cartouche, repérez la vis au dos.
Sur les cartouches GameBoy, ou GameBoy Color (ou Compatible GameBoy Color), bref, les grandes cartouches, la vis est une étoile à 6 branches vers l’extérieur (forme mâle) :

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La vis sur la cartouche est différente : cartouche authentique (à gauche) et une cartouche contrefaite (à droite).

La plupart des contrefaçons ont une vis à trois branches vers l’intérieur (les branches sont « femelles »). Sur la GameBoy elle-même, Nintendo utilise des vis à trois branches, mais sur les cartouches ils ont toujours utilisé des vis à 6 branches.
Les cartouches pour GameBoy Advance comportent-elles bien des vis à trois branches.

Les inscriptions sur la cartouche

Un signe qui ne trompe pas : la cartouche authentique indique « Game Boy® » et de l’autre côté une fine bande avec « Nintendo ».
La plupart des fausses cartouches montrent « Game » et rien de l’autre côté.

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Les inscriptions sur la cartouche diffèrent : cartouche authentique (à gauche) et une cartouche contrefaite (à droite).

La fiche de connexion de la cartouche

Sur la plupart des jeux (tous ?), en tout cas sur les jeux Pokémon, la cartouche ferme entièrement au niveau de l’entrée.
Sur certaines contrefaçons, on note une ouverture :

i
La cartouche doit être fermée au niveau de la fiche : cartouche authentique (à gauche) et une cartouche contrefaite (à droite).

La dimension du circuit

La plupart des jeux GB et GBC ont un circuit qui fait la dimension de la cartouche. Certains jeux parmi les plus récents ont une cartouche au format GB, mais un circuit au format GBA (moins haute).
Dans les contrefaçons, notamment des jeux Pokémon, le circuit est petit dans une grande cartouche. Nintendo n’a jamais fait ça.

Cela peut se voir par transparence :

i
Certaines cartouches contrefaites ont un circuit plus petit, visible par transparence. Sur la cartouche authentique, la transparence ne fonctionne pas.

Conclusion

Voilà comment déceler les faux jeux qui circulent.

Notez que si vous achetez un jeu qui semble authentique mais dont la sauvegarde ne fonctionne pas, c’est sûrement parce que la pile interne (de la cartouche) est morte. Ces cartouches, anciennes, portaient une pile bouton (CR1616 ou CR2032 typiquement qui permettait d’alimenter la mémoire et de maintenir la sauvegarde intacte. C’était avant l’utilisation de mémoires flash, qui elles n’avaient pas besoin d’être sous tension en permanence.

Ces piles pouvaient fonctionner 10 ans sans problème, mais pour un jeu Pokémon Rouge ou Jaune, dîtes vous que ces jeux sont sortis il y a environ 23 ans en France. La pile est donc vide depuis des lustres.

Pour continuer à jouer, il faut changer la pile en dessoudant l’ancienne et en en soudant une neuve (qu’on trouve facilement en ligne, avec les languettes de fixation).

EDF & l’effet « Bison Futé », ou comment espérer à tout prix se tromper

lundi 12 décembre 2022 à 18:19

des pylônes électriques au Canada

L’effet Bison Futé ?

Ce que j’appelle l’effet Bison Futé personnellement, car il ne me semble pas que ce soit le nom « officiel », date de l’époque avant Waze et compagnie.
C’est un peu le contraire d’une prophétie auto-réalisatrice. Peut-être une prophétie auto-inhibitrice ?

Bison Futé, à la télé (et pas que) c’était une « météo des autoroutes », où on annonçait le soir les prévisions de bouchons sur les routes pour le lendemain.
Chaque journée pouvait alors être classée verte, orange, rouge ou noire en fonction de la prévision. Vert signifiant un trafic fluide, noir un trafic fortement bouchonné, très dense, avec beaucoup de monde sur les routes.

L’idée était que les gens sachent à quoi s’attendre et se préparent, voire décalent leur départ ou modifient leur trajet.

L’effet, tel que je l’appelle, c’est que si un jour était annoncé « noir », la circulation pouvait finalement être fluide si suffisamment de gens modifiaient leur trajet.

Paradoxal ?

Oui à première vue, mais en réalité c’est logique : si la journée était noire sur une route donnée, une partie des gens, prévenus, préféraient faire un détour, libérant ainsi l’autoroute. Le trafic routier était alors dilué sur les autres routes ou bien dans le temps (si l’on décalait le départ un peu plus tôt dans la journée).

Bien-sûr, une bonne partie des gens en concluaient que Bison Futé ne fonctionnait pas et s’étaient trompé dans leur prévision. Mais pour Bison Futé lui-même, se tromper comme ça était le signe que le système fonctionnait parfaitement : non seulement la prévision était fondée, mais l’attente que les gens évitent la route noire se réalisait.

À l’époque, tout ça était basé sur les dates de début des vacances, de fin des vacances, des sondages dans la rue ou ailleurs, et probablement — déjà à l’époque — des informations obtenues au niveau des hôtels ou agences de voyage pour savoir quels étaient les jours où beaucoup de personnes avaient prévu de partir.

Aujourd’hui, les bouchons sont affichés en temps réel par Waze (Google), Apple, Tomtom… Ces entreprises, via votre GPS ou votre téléphone savent où vous êtes (via la géolocalisation) et savent donc si beaucoup de personnes sont au même endroit ou n’avancent pas sur une route (ie : un bouchon). L’algorithme qui propose l’itinéraire peut alors recalculer le trajet pour éviter les zones bouchées, le tout en direct.

Ça marche bien (même s’il est possible de troller l’algorithme en se promenant avec 99 téléphones sur soi et faire croire à Google Maps qu’il y a autant de voitures coincées dans un bouchon)

Quel rapport avec EDF ?

On peut mettre ça en parallèle avec Ecowatt, qui est un peu la météo de l’approvisionnement de notre électricité. Ici aussi, on a des prévisions de journées verte, orange, rouges, et ici aussi il est attendu que les gens prennent leur dispositions pour éviter la panne.

En effet, EDF (ou ses filliales RTE, Enedis, etc. qui gèrent le transport du courant dans les fils électriques et la distribution aux clients) publie chaque jour les prévisions pour les 2-3 jours à venir. S’ils prévoient subitement un jour « rouge », ils s’attendent à ce que les gens coupent leurs appareils électriques ou décalent leur consommation.
Le risque est réel : EDF préférera (et à raison) couper des portions du réseau afin de soulager ce dernier. Car si ce n’est pas fait, et que le réseau finit en surcharge, on risque une énorme panne : le « black out », qui mettrait des jours à être rétabli (on ne rallume pas une machine électrique de la taille d’un pays avec un simple bouton).

Maintenant, si tout le monde joue effectivement le jeu, alors le réseau est soulagé, les coupures ne sont pas nécessaires et la journée « rouge » n’a finalement pas viré à la « catastrophe ».

C’est l’effet Bison Futé : le fait que la catastrophe prévue ait été évitée par l’action collective des gens pour éviter ladite catastrophe.

Ce système est bien pensé, je trouve; mais il est aussi risqué.

Il y a un fort risque qu’un grand nombre de personnes, par incrédulité ou simplement par manque de compréhension, finissent par penser que si y a pas de coupure les jours rouges, c’est que EDF ment ou se trompent, et que finalement éteindre les appareils est totalement inutile, et du coup ne le font plus.

Or c’est bien tout le contraire : s’il y a une prévision de coupure, que les gens agissent et évitent la coupure, ça ne veut pas dire que la prévision était fausse ! Ça veut dire que les actions de tout le monde ont porté leur fruit. Et surtout : qu’il faut continuer !

Inversement, chez EDF, ils ne doivent pas tomber dans le piège inverse : vu que la coupure a été évitée un jour rouge, ça ne signifie pas que le lendemain, initialement prévue rouge aussi, peut être passée verte.
Car là, le risque serait que tout le monde se dise « ok, c’est bon, on peut tout rallumer », et hop, black-out. Mais je ne crains pas trop que ça se produise.


Ce qui suit n’est qu’un avis complémentaire.

Oui, on a des soucis d’électricité actuellement.

L’hiver vient seulement de commencer, le parc nucléaire n’est pas encore totalement remis d’une grosse opération de maintenance (pour cause retard Covid), et le parc renouvelable peine à fonctionner à cause d’une météo qui ne s’y prête pas. Heureusement, les barrages hydro à sec à cause de cet été sont globalement à un niveau normal (c’est toujours ça).
Bref, l’approvisionnement est tendu.

Pourtant il n’y a pas encore eu de coupures : tout est géré à la perfection, et c’est un travail très compliqué d’ajuster la production à la demande à la minute près, car si c’est mal fait, tous les systèmes, des centrales jusqu’à votre télé, en passant par tous les postes de transformation, compteurs ou armoires électriques, peuvent se mettre en défaut, et là c’est le black-out et tout être relancé, dans l’ordre et tout doucement.

Aussi, si personne ne change ses habitudes, des coupures il y en aura.

Par contre, si tout le monde joue le jeu, on passera probablement l’hiver sans coupures. Mais pour ça, il faut continuer à jouer le jeu.

Maintenant, je dis aussi que si nous passons l’hiver sans coupure, ça sera grâce à l’action de chacun et chacune d’entre nous qui auront agi, et ça sera une victoire. Et pour ça, il faudra qu’on se remercie réellement. Rendez-vous à la fin de l’hiver pour le voir.

Mais ne vous y trompez pas : si EDF dit rouge et que finalement tout se passe bien, c’est signe que le système fonctionne exactement comme prévu.
Pas que les prévisions sont mauvaises. Ne vous laissez pas avoir par l’effet « Bison Futé ».

image d’en-tête de Indigo Skies